Le Canada, de même que le Royaume-Uni, sont certainement les exemples les plus élogieux de pays qui permettent à leurs ressortissants de jurer allégeance à plusieurs bannières. La citoyenneté canadienne peut donc être cumulée avec celle d’un autre pays de façon tout à fait légale. Mais quelles sont les implications de la double citoyenneté canadienne ? Est-ce vraiment un plus ?
En quoi consiste la double citoyenneté canadienne ?
Partons du postulat selon lequel les pays décident librement de qui ils reconnaissent comme citoyen. Si de cette manière un individu est reconnu par plus d’un pays, on dit qu’il a la double citoyenneté.
Il n’existe aucun acte qui puisse prouver la double citoyenneté d’un individu. Des actes existent pour chaque nationalité mais aucun ne les mutualise. En ce qui concerne la double citoyenneté canadienne, les choses sont semblables. Tous les canadiens ont la possibilité de prendre une nationalité étrangère sans renoncer à la leur. La procédure pour renoncer à la citoyenneté canadienne existe et est ouverte à tous.
Toutefois, si le canada autorise ses ressortissants à acquérir une autre nationalité en plus de la sienne, ce n’est pas le cas de tous les pays. En effet, certains pays imposent l’exclusivité citoyenne à leurs représentants, quelles que soient les circonstances. En conséquence, un étranger qui souhaite acquérir la citoyenneté canadienne peut être amené, selon le cas, à renoncer d’abord à la sienne.
Les effets de la double citoyenneté canadienne
Dans l’absolu, être citoyen du Canada et d’ailleurs est une bonne nouvelle en soi, un fantasme même diraient certains. Cela n’exclut cependant pas de comprendre le contenu de la notion de la double citoyenneté canadienne et les effets qui y sont attachés.
Le Canada considère le double national comme un sujet titulaire de tous les droits et devoirs attachés à la citoyenneté canadienne d’abord. Et cela, indépendamment du fait que ce soit un canadien de souche qui soit devenu anglais (par exemple) ou le contraire. Autrement dit, la première citoyenneté acquise n’a pas le primat sur la seconde, que la citoyenneté canadienne soit venue en première ou en deuxième position.
Toutefois, le citoyen doublement canadien et français par exemple ne peut se prévaloir de sa citoyenneté canadienne auprès des autorités françaises lorsqu’il réside en France. Il sera considéré comme un ressortissant français, à juste titre, et subira les lois de la France. Mais autant on peut ‘’gagner’’ d’autres nationalités, autant on peut en perdre.
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