Le test de citoyenneté dans le sens de cet article ne se réfère pas à l’exercice préparatoire en vue de l’examen, mais plutôt à l’épreuve même de l’examen. Depuis 2013, le Guide d’étude officiel a subi une révision substantielle dont la conséquence a été l’aménagement du test de citoyenneté. Les résultats enregistrés par la suite aux examens ont mis en évidence une chute du taux de réussite dans toutes les catégories candidats.
Le nouveau test de citoyenneté est-il un comburant pour l’échec des immigrants à l’examen ? Cache t-il une manœuvre intentionnelle ? Qu’en pense l’Opinion ?
Nouveau guide, nouveau test de citoyenneté, nouveaux scores
Le gouvernement a introduit un nouveau Guide d’étude en 2013 qui se concentre davantage sur la monarchie que sur l’histoire. Le ministre Jason Kenney s’en frotte les mains lorsqu’il affirme que le nouveau guide est certes plus long que le précédent mais qu’il comporte également plus d’ « informations pratiques ». Et pourtant les faits lui donnent tort. Les résultats obtenus à l’examen sur la base de ce nouveau guide sont défavorables aux candidats de toutes les catégories.
En effet, le taux d’échec a fait bond significatif en avant même pour les candidats qui avaient un diplôme universitaire de premier cycle. Leur taux de réussite a décru de 8 % passant de 95 à 87 % et pourtant il s’agit là du ‘’meilleur’’ taux d’échec. Les demandeurs de niveau secondaire ont vu leur taux de réussite passer de 70 à 55, soit une baisse de 15 %. Les candidats de catégories économiques inférieures peinent encore davantage à réussir le test de citoyenneté.
Ce test de citoyenneté appelle des mesures d’ajustement
Conscient de ces résultats scandaleux, le ministre et son collège n’ont pas trouvé mieux que de réaffirmer la volonté du gouvernement canadien à ouvrir ses portes au plus grand nombre possible de potentiels résidents permanents. A l’appui de ces idées, le ministre promet désormais d’accélérer la procédure pour que les candidats initialement déboutés aient rapidement une seconde chance. Un lot de consolation qui ne manque pas d’intérêt quand on sait qu’en temps normal, cette deuxième chance peut mettre deux ans à venir.
L’avocat Stephen Green, spécialiste du droit de l’immigration, se veut pour sa part moins conciliant. Il estime que les questions du nouveau test de citoyenneté sont mal écrites et alambiquées. Elles portent en elles mêmes les germes de la confusion et du chaos. Mais pourquoi les questions ont-elles été volontairement ‘’tordues’’ alors que les réponses n’ont pas changé ? La réflexion reste en cours…
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